Forte progression du prix des propriétés au deuxième trimestre

D’après l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage publiée, le prix de l’agrégat* des propriétés canadiennes s’est apprécié de 6,8 % par rapport à la même période l’année précédente, pour atteindre 673 072 $ au deuxième trimestre de 2020. L’offre, déjà restreinte avant la pandémie, n’a pas été en mesure de suivre, causant une hausse des prix.

« Les prix des propriétés ont bondi au deuxième trimestre lorsque le marché fut pris d’assaut par les acheteurs, attirés par des taux d’intérêt incroyablement bas et la perspective d’aubaines, explique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Les provinces de l’Ontario et du Québec ont été particulièrement touchées, la demande immobilière dépassant la croissance de l’offre, surtout lors des premières semaines qui suivirent le déconfinement. L’augmentation du nombre de premiers acheteurs s’est grandement fait sentir, ces derniers absorbant les propriétés sur le marché sans y contribuer en retour. »

La Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage est compilée à partir de données exclusives sur les propriétés dans 64 des plus grands marchés immobiliers du pays. En examinant le marché par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison à deux étages standard a augmenté de 8,0 % d’une année à l’autre, pour grimper à 794 392 $, tandis que le prix médian d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 3,9 % pour se chiffrer à 550 289 $. Le prix médian d’un appartement en copropriété a diminué de 5,3 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 503 983 $.

En raison des faibles taux d’intérêt, d’une demande élevée et d’une offre limitée, Royal LePage a révisé ses prévisions légèrement à la hausse, s’attendant à ce que les prix de l’agrégat des propriétés au Canada s’apprécient de 2,3 % d’ici la fin de 2020 comparativement à la même période en 2019, pour atteindre 663 000 $.

« La COVID-19 a joué un rôle déterminant dans tous les aspects du marché immobilier au cours du deuxième trimestre, constate M. Soper. En avril, les consommateurs et les courtiers immobiliers se sont conformés aux directives gouvernementales concernant le confinement et, comme seules les demandes urgentes furent traitées, les volumes de ventes se sont effondrés à un tiers de leur niveau normal dans nos plus grandes métropoles. Petit à petit, les gens se sont faits à l’idée que leur situation de télétravail pourrait se prolonger et même devenir permanente. Ils ont alors sérieusement réfléchi à l’emplacement et à la taille de leur foyer. Bref, les propriétés plus spacieuses au sein de petites collectivités sont devenues la tendance. Au fur et à mesure que la concurrence pour ces demeures s’exacerbe, nous assistons à davantage de guerres d’enchères, surtout dans ce qui était auparavant des municipalités calmes. »

Alors que les vendeurs effectuent leur retour sur le marché, les niveaux d’inventaire devraient augmenter, ce qui viendra atténuer la forte pression à la hausse exercée sur le prix des propriétés qui a caractérisé le deuxième trimestre de l’année, marqué par une offre limitée. L’incertitude embrouille les perspectives du marché immobilier canadien tandis que les économies nationales et mondiales se préparent à une longue reprise. L’incidence négative sur le prix des propriétés pourrait être mitigée par la nature équilibrée de l’immobilier au Canada, où les pénuries chroniques de logements seront atténuées par un refroidissement de la demande à moyen terme.

Accédez au tableau de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage du premier trimestre 2020 (à travers les 64 plus grands marchés canadiens) : rlp.ca/prixdesmaisons

Prévisions du marché de Royal LePage : rlp.ca/t2-2020-previsions

* L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles.

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